George-Daniel de Monfreid (14/03/1856 - 26/11/1929), peintre français.

George-Daniel de Monfreid, Autoportrait à la veste blanche (1889)



Biographie :

George-Daniel de Monfreid né à New York le 14 mars 1856 et mort à Corneilla-de-Conflent le 26 novembre 1929 est un peintre, sculpteur, graveur, céramiste et maître-verrier français.Ami et confident de Paul Gauguin, il est le père de l'écrivain Henry de Monfreid.

Fils illégitime d’une chanteuse et d’un prince, George Daniel de Monfreid est né en 1856. Il suivit une éducation austère pour devenir ingénieur, mais à vingt ans, rompit avec sa culture bourgeoise et se lança dans la peinture.


George-Daniel de Monfreid, Printemps en Provence



Côtoyant les post-impressionnistes à Paris, élève de Degas, ami d’Aristide Maillol, il exposa avec Paul Gauguin au Café Volpini, en face de l’entrée de l’Exposition Universelle de 1889. Pendant trois mois, critiques et amateurs se pressèrent devant ses toiles. 


George-Daniel de Monfreid, Paysage , 1887



En 1886, Monfreid peint des Meules de Foin et rencontre Aristide Maillol à Paris. Les deux hommes s’entendent et l’été suivant, Maillol vient chez les Monfreid à La Franqui. Ils parcourent le plateau rocheux de Leucate et peignent en s’influençant. Même lumière éblouissante, même soin dans le détail des pierres, mêmes ciels d’un bleu clair. George signe pour la première fois ses toiles du nom de Daniel, son nom d’artiste. 


George-Daniel de Monfreid, Paysage de Collioure

George-Daniel de Monfreid, Paysage du Roussillon (1889)


Durant le même été, Daniel part en Cerdagne et peint quelques très belles toiles dont Le Chemin montant (1887) et L’Eglise d’Angoustrine (1887) ou le Portrait d’Amélie Bertrand (1888). Il se concentre sur des études sur la lumière et les parties ensoleillées et les ombres comme le lui avaient enseignés ses camarades du Café Guerbois. Les ombres ne sont, en effet, pas sombres mais ont leurs propres couleurs dans les mauves et les bleus.


George-Daniel de Monfreid, Sur le chemin en bordure de mer , 1888

George-Daniel de Monfreid - Eglise d'Angoustrine (Catalogne), 1887



En 1888 et 1889, il poursuit ses études sur la lumière et, en suivant les leçons de Signac et Seurat se lance dans la division des couleurs, comme dans les Meules de foin à Saint-Clément (1889), la Cabane sur la falaise de La Franqui (1889) ou l’Autoportrait à la veste blanche (1889). L'année 1889 marque la fin de l’idylle avec Amélie quand Monfreid se lie à son nouveau modèle, Annette Belfis dont il fait un Nu de dos (1889) en division des couleurs.


Georges Daniel de Monfreid - Les meules de foin à St. Clément (1890)

George-Daniel de Monfreid, Nu féminin (1889)



Quand Gauguin fuit la société bourgeoise de la France de la fin du 19ème siècle pour Tahiti, Monfreid se retrouva son correspondant et confident, lui servant d’intermédiaire avec les mécènes et marchands d’art parisiens.


George-Daniel de Monfreid, Le Canigou en hiver



Passant l’hiver a Paris, Monfreid profitait de la belle saison dans les Pyrénées Orientales, son pays d’adoption, passionné de cyclisme, de randonnée et de montagne, et trouvant dans la nature inspiration et évasion d’un triste quotidien. C’est dans ce midi catalan qu’il devint l’âme du cercle des artistes roussillonnais tels que Déodat de Séverac, Louis Bausil, Odilon Redon ou Etienne Terrus.

Peintre, graveur, artiste en vitraux, aquarelliste, sculpteur, muraliste, céramiste, George Daniel de Monfreid devint notable, membre du comité du Salon d’Automne mais il aspirait toujours à la nouveauté.


Georges Daniel de Monfreid - Portrait de Louis Bausil



Pour l’atteindre, il vogua sur la mer rouge pour rejoindre son fils, l’aventurier écrivain Henry de Monfreid, sa belle-fille Armgart et ses petits enfants sur les hauts plateaux d’Ethiopie pour réaliser de superbes toiles africaines.


George-Daniel de Monfreid, Mère et fille



Ses dernières années se passent à Saint-Clément avec, suivant son habitude, de fréquents voyages à Paris pour voir sa jeune famille et participer aux divers Salons d'automne. Il arrive à terminer la publication de Noa Noa. Il peint quelques paysages, dont le Portail de Saint-Clément (1927) et présente au Salon d'automne de 1928 les toiles Mère et fille et Portrait.

Il meurt à Saint-Clément le 26 novembre 1929.


Georges Daniel de Monfreid - Paysage aux environs de Banyuls (1891)



Mes impressions sur cet artiste:

Me concernant, je ne connaissais pas George-Daniel de Monfreid. Cet artiste est une découverte récente. En voyant son œuvre "autoportrait à la veste blanche" de 1889, de par sa facture cela m'a fait irrésistiblement penser au peintre Maximilien Luce.
J'aime beaucoup sa peinture "Nu féminin" de 1889, travaillée dans des tons verts et violets. Je trouve les paysages de George-Daniel de Monfreid très lumineux. Cet artiste mériterait d'être mieux connu.


Georges Daniel de Monfreid - Titre inconnu



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