Henri Mara (mon grand-père)
Henri Mara - Les Andelys |
Je ne connais pas grand'chose de la vie de mon Grand' père. Il s'appelait Etienne Henri Mara. Je sais qu'il avait faite la deuxième guerre mondiale, qu'il avait été en captivité en Allemagne. Je sais qu'il avait été patron dans une entreprise qui peignait des publicité manuellement. Il était peintre en lettre et il a vécu de sa peinture. J'ai toujours connu mon grand 'père peintre et son œuvre a été ma toute première influence.
J'ai été imprégné des peintures de mon grand-père depuis tout petit, je me souviens d'un de ses tableaux, grand paysage de montagnes enneigées. Mon grand-père a été le premier artiste à m'avoir influencé, il était un bon peintre honnête dans son art. Il aimait les classiques. Et il avait eu la chance d'avoir fait les beaux-arts, d'avoir pu participer à la très connue des expositions celle des indépendants à Paris.
Le don de peindre, je le lui dois de part les gènes. Je revois mon grand-père en blouse blanche, dans son atelier très propre, il avait fabriqué sa palette et disposé ses couleurs avec méthode et moi petit, je trouvais ça joli. Il y avait aussi sa toile à plat sur une table, toute blanche et toute quadrillée. Je me rappelle très bien qu'il aimait fabriquer ses supports, il utilisait du contre plaqué qu'il enduisait de Gesso.
Et moi, beaucoup d'années plus tard je faisais pareil, car tout comme mon grand-père j'adore préparer mes supports mais à la seule différence, je n'ai pas d'atelier et je peins dans ma cuisine à cause de la lumière du nord qui l'éclaire dans la journée que je trouve très bonne pour peindre.
Quand j'ai commencé à peindre, mon grand-père m'a donné des conseils, Oh ce n'était pas un grand bavard, il n'était pas très expansif, mais ses paroles portaient. Il était convaincant.
À mes débuts, je me souviens de trois de ses remarques que mon grand-père m'avait faites, qui ont eu une grande porté dans ma façon de peintre et qui m'ont remis en question.
"Le noir c'est pour les portails en fer forgé, il n'y a pas de noir dans la nature".
"Trop de vert dans une peinture, ça fait épinard".
"Fais attention de ne pas durcir les ombres".
Car quand je débutais, je faisais des boulettes.
Et lorsque je lui ai amené ma toute première toile pointilliste que je voulais lui offrir, il n'arrêtait pas de la regarder et puis il m'a dit c'est bien . Et ça de sa part, ça signifiait beaucoup ! Au départ, je peignais comme lui d'une façon tout à fait classique.
Je me souviens qu'à la fin de sa vie, il aimait recopier des œuvres de grand maîtres. À la fin, il m'avait dit :
"Oh je n'ai plus rien à prouver"
Il avait certainement peint beaucoup de sujets dans sa vie ...
Voici deux de ses reproductions qui sont chez moi à la maison:
D'autres peintures de mon grand-père :
Henri Mara - Lieu inconnu dans l'Eure |
Henri Mara - Lieu inconnu |
Henri Mara - La Randonnière, descente au Chavanon |
Henri Mara - Le Grand Som, la montée en Grande Chartreuse |
Henri Mara - La Chartreuse de Currières (Isère) |
Henri Mara - Le Verdelet (Val André) Côte du Nord |
Henri Mara - Saint Laurent du Pont (Isère) |
Henri Mara- L'église de St Ferréol (Haute Savoie) |
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