Paul Signac (11/11/1863 - 15 /08/1935), peintre français

Paul Signac - La Lagune De Saint-Marc De Venise

Paul Signac, né à Paris le 11 novembre 1863, où il meurt le 15 août 1935, est un peintre paysagiste français, proche du mouvement libertaire, qui donna naissance au pointillisme, avec le peintre Seurat. Il a aussi mis au point la technique du divisionnisme. Cofondateur avec Seurat de la Société des artistes indépendants dont il fut président, il est ami avec Victor Dupont, peintre fauve et vice-président du Salon.


Maximilien Luce - Portrait de Paul Signac (1890)


Paul Signac naît à Paris en 1863 dans une famille prospère de marchands selliers installés à Asnières (aujourd'hui Asnières-sur-Seine). En 1879, âgé de 16 ans, il visite la quatrième exposition impressionniste où il remarque Caillebotte, Mary Cassatt, Degas, Monet et Pissarro ; il commence même à peindre, mais Gauguin le met à la porte de l'exposition avec ces mots : « On ne copie pas ici, monsieur. » 


Paul Signac - Route de Gennevilliers, 1883



En mars 1880, il perd son père. Esprit anticonformiste, Signac est adoré de sa mère qui veut faire de lui un architecte ; mais lui décide de quitter le lycée à la rentrée d'octobre 1880 pour se consacrer à une vie de peintre. Elle respecte ses choix. Il visite la cinquième exposition impressionniste, et admire Édouard Manet au Salon. La même année, il peint à Montmartre et loue un atelier. En 1882, il rencontre Berthe Roblès, une cousine éloignée de Pissarro. Il l'épousera dix ans plus tard.


Paul Signac - Les bas rouges (1883)



Il commence à peindre en 1882 à Montmartre (atelier d'Émile Bin [1825-1897], où il rencontre le père Tanguy), dans l'atelier de la rue Constance et se perfectionne seul sous l'influence des impressionnistes. Il se lie d'amitié avec les écrivains symbolistes, demande des conseils à Monet qui accepte de le rencontrer et dont il restera l'ami jusqu'à la mort du maître. 


Paul Signac - Moulins à Montmartre (1884)



Le jeune Signac participe au premier Salon des Indépendants en 1884 avec deux toiles : Le Soleil au pont d'Austerlitz et L'Hirondelle au Pont-Royal ; il participe aussi à la fondation de la Société des artistes indépendants. 


Paul Signac- La Seine, Quai d'Austerlitz (1884)


Il rencontre Georges Seurat qui expose Une baignade en 1884 à Asnières. Les deux peintres sont animés par leur passion commune pour la couleur. Influencé par les préceptes de son cadet, Seurat limite alors sa palette aux couleurs pures, sur les conseils de Signac. Il voue alors une véritable obsession pour l’harmonisation de la couleur, la ligne et le contraste. Le jeune Signac quant à lui, étudie les principes des lois optiques, inspiré par les découvertes de son aîné.


Seurat -  Baignade à Asnières (1884)

En 1884 et 1886, Paul Signac séjourne en Normandie et en Bretagne. nous offrant une vision harmonieuse et dynamique. À la fois coloriste et dessinateur, épris du rythme des lignes, Paul Signac rend aussi compte de l'ambiance des ports en Bretagne au début du XX e siècle. Au long de sa vie, Paul Signac a possédé pas moins de trente-deux bateaux. Il a gagné en Bretagne de nombreuses régates. 

Paul Signac, Port-en-Bessin, la halle aux poissons, 1884

Paul Signac - Port en Bessin,  Le Catel (1884)

Paul Signac - Saint Briac, le marqueur Le Cheval, 1885

Paul Signac - Saint-Briac, the Mill (1885)


En 1886, Signac rencontre Vincent van Gogh à Paris. En 1887, les deux artistes se rendent régulièrement ensemble à Asnières-sur-Seine, où ils peignent des sujets tels que des paysages fluviaux et des cafés. 


Paul Signac - La Berge, Asnières (1885 - 1886)

Au départ, van Gogh admirait principalement la technique de peinture lâche de Signac. En mars 1889, Signac rendit visite à van Gogh à Arles. 


Vincent van Gogh - Ponts sur la Seine à Asnières. (1887)


L'année suivante en 1890, il fit un court voyage en Italie, visitant Gênes, Florence et Naples.

Paul Signac - Capo di Noli (1898)


Les néo-impressionnistes influencent la génération suivante : Signac inspire notamment Henri Matisse et André Derain, jouant ainsi un rôle décisif dans l'évolution du fauvisme. 


André Derain, Effets du soleil sur l’eau, Londres, 1906.


Au Salon des Indépendants de 1905, Henri Matisse expose la peinture proto-Fauve Luxe, Calme et Volupté. La composition aux couleurs vives a été peinte en 1904 après un été passé à travailler à Saint-Tropez sur la Côte d'Azur aux côtés des peintres néo-impressionnistes Henri-Edmond Cross et Paul Signac.  

La peinture est l'œuvre la plus importante de sa période néo-impressionniste de Matisse dans laquelle il a utilisé la technique divisionniste préconisée par Signac, que Matisse avait adoptée en 1898 après avoir lu l'essai de ce dernier, D'Eugène Delacroix au Néo-Impressionnisme. 



Henri Matisse - Luxe, calme et volupté 1904

En tant que président de la Société des Artistes Indépendants, de 1908 jusqu'à sa mort, Signac encourage les jeunes artistes en exposant les œuvres controversées des Fauves et des Cubistes. Signac fut le premier mécène à acheter un tableau de Matisse, ainsi c’est lui qui achète Luxe, Calme et Volupté.


Paul Signac - Golfe Juan (1896)


Dans le midi, Signac dit découvrir le bonheur. Il explore sa théorie : « rythme et expressions linéaires : ascendantes gaies, descendantes tristes », « les couleurs dynamogéniques » « le rouge orangé et les tons inhibiteurs le bleu et le vert ». 


Paul Signac  - Le port au soleil couchant, (1892)


Le critique Fénéon s’enthousiasme des marines de Signac : « Effets perspectifs enfonçant un angle aigu la mer dans la plage, nulle verdure, un calme définitif, une blondeur générale infiniment douce (…) C’est un midi ou l’orange solaire apâlit le ciel, anémie les couleurs locales, affaiblit la force réactive des couleurs, clarifie l’ombre. »


Paul Signac - Bord de mer (le sentier de douane St Tropez) - 1905



Influences dans ma manière de peindre :


Paul Signac, en fait cela fait longtemps que je connais ce peintre pour avoir vu tout môme Bord de mer (le sentier de douane, Saint-Tropez) de 1905. Mon père pour me distraire m'emmenait au musée de Grenoble. A l'époque je ne savais ce qu'était un Paul Signac et je n'étais pas peintre. Sa peinture me rappelait les mosaïques que je faisais à l'école à la gouache avec des pommes de terre. C'est en découvrant George Seurat que je fis ensuite la connaissance de ce grand peintre. Les couleurs de ses tableaux ont toujours été pour moi une source de joie et d'émerveillement. J'ai eu la chance de de contempler d'autres de ses œuvres, notamment son Port de la Rochelle qui m'avait fortement impressionné. Alors que Georges Seurat a été le père du mouvement néo-impressionniste pointillisme, Paul Signac en a été son porte parole , il a écrit une sorte de manifeste « D'Eugène Delacroix au néo-impressionnisme » que j'ai lu et qui ne m'a pas convaincu. Signac à mes yeux est un très grand coloriste, c'est le peintre des ports de mer rutilants de couleur et ses majestueux voiliers. Il n'a peint qu'un paysage de montagnes « Les Diablerets ».Signac est un peintre qui m'a toujours inspiré, même dans ma période fauve. Encore aujourd'hui, je ne me lasse jamais de regarder ses tableaux. J'ai peints aussi des planches à voile dans l'esprit de, malheureusement je ne les ai pas photographiées, il ne me reste que deux études.

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