Henry Van de Velde (03/04/1863 - 15/10/1957), peintre belge.

Henry Van de Velde (1863-1957) - Crépuscule 1889


Henry Clement Van de Velde est un peintre, architecte, décorateur d'intérieur et enseignant belge, né le 3 avril 1863 à Anvers (Belgique) et mort le 15 octobre 1957 à Oberägeri (Suisse).

Dès la fin du xixe siècle, il est avec Victor Horta et Paul Hankar l'un des fondateurs de l'Art nouveau en Belgique et, plus généralement, est considéré comme l'un des acteurs majeurs du mouvement moderniste belge. Dans les premières années du xxe siècle, il joue un rôle déterminant dans le domaine de l'architecture et des arts décoratifs, en Allemagne essentiellement.


Henry van de Velde - Faits du village. VII. La fille qui remaille (1890)


Né à Anvers, Henry Van de Velde est le sixième des huit enfants d'une famille dont le père est pharmacien. Celui-ci, Charles Van de Velde, originaire de Bruxelles, organise des rencontres autour de compositeurs venus du monde entier. Henry fait ses humanités à Anvers ; au cours de l'année scolaire 1879-1879, il est le condisciple de Max Elskamp, futur poète, avec qui il restera en amitié.

Henry entre à l'Académie des beaux-arts d'Anvers en 1880 et y reste jusqu'en 1882 ; il devient également l'élève du peintre Charles Verlat dans son atelier privé. En 1883, il est très marqué par une exposition de peintres impressionnistes qui se tient à Anvers ; il veut partir pour Paris et y finir ses études. Il y rencontre le groupe formé autour de la Société des artistes indépendants qui venait d'être créé par Paul Signac et Georges Seurat ; là, Augustin Feyen-Perrin lui conseille de poursuivre ses études avec Carolus-Duran qui l'accepte comme élève pour l'année 1884-1885. Henry commence à peindre, il se montre très influencé par les post-impressionnistes et les travaux des pointillistes.


Henry van de Velde. 1863-1957. Seaside in Blankenberghe. 1889

Il revient en Belgique fin 1884 et s'isole pour peindre pendant près de trois ans. Il a trouvé refuge dans une petite auberge à Wechelderzande, près d'Anvers. Il y croise d'autres artistes qui vivent là, formant une sorte de colonie. On trouve Adrien-Joseph Heymans, Florent Crabeels et Jacques Rosseels. En plus de peindre, Henry dévore les ouvrages d'Émile Zola et de Friedrich Nietzsche. Au cours de l'été 1887, sa mère, qui souffrait déjà d'un cancer, lui rend visite et son fils s'occupe d'elle, et s'en sert comme modèle pour ses tableaux. Durant l'hiver 1887-1888, ils reviennent ensemble à Anvers.

Ce séjour n'est pas resté sans initiatives de sa part. À peine revenu à Anvers, il fonde avec Max Elskamp, Georges Serigier, George Morren et l'avocat Charles Dumercy, l'Association pour l'art indépendant qui restera active pendant trois ans.


Henry van de Velde - Straat met bomen, Kalmthout, 1890-1891

Fin 1888, Henry part pour Bruxelles et rejoint le Groupe des XX fondé par Octave Maus, participant à leur 6e exposition (février-mars 1889). Devenu « vingtiste », il coorganise une grande exposition autour de Vincent Van Gogh, dont l'art le marque profondément. Henry devient très proche de Théo van Rysselberghe et du sculpteur Constantin Meunier, qui gravitent également autour de ce groupe. Durant l'hiver, il avait participé aux rencontres organisées par le poète Edmond Picard.

Henry se cherche encore, et, gagné par la neurasthénie, il passe l'été 1889 avec son frère à la Villa Blankenbergher où il rencontre Charles van Lerberghe, avec qui il se lie d'amitié, Émile Vandervelde et l'avocat Max Hallet.


Henry Van De Velde - Jardin à Kalmthout (1892)

Henry Van de Velde - Garden Party at Kalmthout 1892

En 1890, il écrit dans son journal : « Il n'y aura pas de place dans la société du futur pour quoi que ce soit qui ne soit pas utile à tout le monde. »

Il vit ensuite chez sa sœur et son beau-frère à Calmpthout, dans une maison appelée Vogelenzang. Au début des années 1890, il commence à collaborer au magazine Innen-Dekoration fondé par Alexander Koch, témoignant ainsi de son intérêt pour la décoration intérieure et l'artisanat d'art. Il participe également à la fondation de la revue littéraire Van Nu en Straks grâce à Auguste Vermeylen.

Il va délaisser totalement la peinture. Il se tourne vers l'art de la broderie.


Henry Van de Velde - Beach At Blankenberghe With Bathing Huts. (1888)


Mes impressions et son influence sur ma façon de peindre à une certaine époque :

C'est un peintre que j'ai découvert au cours de mes lectures d'ouvrages d'art. À l'époque je me débattais avec cette technique en essayant même le pochoir, mais ce n'était pas très concluant, cela venait aussi du fait que l'échelle des peintures néo-impressionnistes que je regardais dans les livres faisait penser à tort à la technique de la peinture au pochoir. Quand je lisais "De l'impressionnisme à l'art moderne", j'ai eu la chance d'avoir une illustration d'une peinture d'Henry Van de Velde assez grande (format A4) pour me rendre compte que sa technique reposait en fait sur des grands plans colorés qui étaient pointillés avec d'autres coloris. C'était la peinture ci-dessus dont le titre est "Beach At Blankenberghe With Bathing Huts". Suite à cela, lors de mes premières toiles pointillistes j'ai tout de suite adopté sa façon de travailler. C'est lors d'un séjour à Paris, que j'ai abandonné ce procédé en voyant pour de vrai des peintures néo-impressionnistes que jusqu'alors je n'avais jamais vues. C'est en les regardant attentivement que j'ai pu me rendre compte du procédé. C'était la première fois que voyais des Seurat, des Signac, des Luce, des Cross et des Van Rysselberghe.

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